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Qu'est-ce que vous remarquez par rapport aux parties soulignées du texte suivant ?
Ma mère réprima un frémissement, car d’une sensibilité plus prompte que mon père, elle s’alarmait pour lui de ce qui ne devait le contrarier qu’un instant après. Les désagréments qui lui arrivaient étaient perçus d’abord par elle comme ces mauvaises nouvelles de France qui sont connues plus tôt à l’étranger que chez nous. Mais curieuse de savoir quel genre de personnes les Swann pouvaient recevoir, elle s’enquit auprès de M. de Norpois de celles qu’il y avait rencontrées....
En tous cas, il y a une chose curieuse, c’est de voir combien Swann, qui connaît tant de monde et du plus choisi, montre d’empressement auprès d’une société dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle est fort mêlée. Moi qui l’ai connu jadis, j’avoue que j’éprouvais autant de surprise que d’amusement à voir un homme aussi bien élevé, aussi à la mode dans les coteries les plus triées, remercier avec effusion le directeur du Cabinet du ministre des Postes d’être venu chez eux et lui demander si Madame Swann pourrait se permettre d’aller voir sa femme.
À la recherche du temps perdu, Marcel Proust (domaine public)
Considérez ces questions :
Pour comparer des choses ou des personnes, le français a des constructions particulières appelées constructions comparatives (similaires au suffixe -er de l’anglais : faster, smarter, larger). Des formes modifiées de ces constructions, les constructions superlatives, permettent d’élever des choses ou des personnes au-dessus de tous les autres (comme le suffixe -est de l’anglais : fastest, smartest, largest). Les superlatifs peuvent porter un sens de supériorité (most) ou d’infériorité (least). Les comparatifs peuvent porter un sens de supériorité (more), d’infériorité (less), ou d’égalité (as, as much). La forme des constructions comparatives et superlatives dépend de la catégorie du mot utilisé pour la comparaison : adjectif, adverbe, nom, ou verbe.
Pour faire une comparaison avec un adjectif ou un adverbe, utilisez les constructions plus + adj/adv (+ que) ‘more…(than)’, moins + adj/adv (+ que) ‘less…(than)’, et aussi + adj/adv (+ que) ‘as…(as)’.
Pour comparer la quantité de choses, utilisez plus de + nom (+ que) ‘more…(than)’, moins de + nom (+ que) ‘less…(than)’, et autant de + nom (+ que) ‘as much…(as)’.
Si la différence de quantité est précisée par un nombre, utilisez de plus ou de moins après le nom.
Pour comparer la fréquence ou l’intensité des actions, utilisez verbe + plus (+ que) ‘…more (than)’, verbe + moins (+ que) ‘…less (than)’, et verbe + autant (+ que) ‘…as much (as)’.
Aux temps composés, on peut aussi mettre plus/moins/autant entre l’auxiliaire et le participe passé.
On peut associer deux actions avec la construction plus/moins sujet + verbe (et) plus/moins sujet + verbe 'The more/less..., the more/less...'. Regardez ces exemples :
L’adjectif bon a une forme irrégulière, meilleur, qui remplace plus bon. Meilleur fait l’accord en genre et en nombre avec le nom qu’il modifie.
L’adverbe bien a aussi une forme irrégulière, mieux, qui remplace plus bien.
Ne confondez pas ces mots. Meilleur est un adjectif qui modifie les noms, alors que mieux est un adverbe qui modifie les verbes, les adjectifs, les adverbes, etc. Dans la phrase suivante, meilleurs modifie le nom médecins, et mieux modifie l’adjectif formés (qui est aussi un participe passé).
Tout comme bon et bien, meilleur et mieux peuvent tous les deux être attributs du sujet. Mais meilleur décrit une qualité spécifique d’un nom (comme le goût du yaourt fait maison dans la première phrase ci-dessous) alors que mieux a un sens plus général.
Mieux apparaît aussi dans les expressions valoir mieux (il vaut mieux = ‘il est préférable’) et faire de son mieux (‘to do one’s best’).
Moins bon/bien et aussi bon/bien ont une forme régulière :
La forme irrégulière pire vaut pour l’adjectif plus mauvais ainsi que l’adverbe plus mal. Mais les formes régulières plus mauvais et plus mal sont aussi acceptées. Moins mauvais/mal et aussi mauvail/mal sont réguliers.
L’adverbe bien est un intensificateur et peut modifier des adjectifs et des adverbes, y compris meilleur/mieux (‘much better’) et pire (‘much worse’). Les comparaisons peuvent aussi être intensifiées par beaucoup, tellement, encore, etc.
Le mot pis est une forme réduite de pire utilisée dans les expressions de mal en pis (‘from bad to worse’) et tant pis (‘too bad, what a shame’). Les expressions équivalentes positives sont de mieux en mieux (‘better and better’) et tant mieux (‘all the better, that’s great’). (On peut faire une comparaison croissante avec d’autre mots avec les expressions de plus en plus… et de moins en moins…).
La forme du superlatif est très similaire à celle du comparatif. On ajoute simplement l’article défini devant plus (pour la supériorité) ou moins (pour l’infériorité). Pour indiquer le groupe ou la catégorie dont un membre est supérieur ou inférieur, on utilise la préposition de.
Pour le superlatif d’un adjectif, l’article défini s’accorde en genre et en nombre avec le nom modifié. La place de l’adjectif superlatif suit les même règles que pour les adjectifs normaux. Notez que si l’adjectif suit le nom, l’article défini est utilisé deux fois : devant le nom et encore devant plus ou moins.
Notez que le nom peut être marqué par un déterminant possessif (mon, ma, mes, etc.) au lieu de l’article défini. Si l’adjectif suit le nom, l’article défini sera toujours mis devant plus/moins :
Pour les superlatifs des adverbes, des noms, et des verbes, l’article défini le est invariable.
Les formes irrégulières meilleur (pour le plus bon), mieux (pour le plus bien), et pire (pour le plus mauvais/mal) sont utilisées au superlatif comme au comparatif.
L’adjectif petit peut avoir un sens concret (une petite souris) ou un sens abstrait (une petite différence). Le/la/les plus petit(e)(s) est utilisé au sens concret, mais la forme irrégulière moindre est utilisée au sens abstrait pour le superlatif.