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Qu'est-ce que vous remarquez par rapport aux parties soulignées du texte suivant ?
Catherine...entrebâilla la porte d’entrée et jeta un coup d’œil dehors. Le vent soufflait toujours, des clartés plus nombreuses couraient sur les façades basses du coron, d’où montait une vague trépidation de réveil. Déjà des portes se refermaient, des files noires d’ouvriers s’éloignaient dans la nuit. Était-elle bête, de se refroidir, puisque le chargeur à l’accrochage dormait bien sûr, en attendant d’aller prendre son service, à six heures ! Et elle restait, elle regardait la maison, de l’autre côté des jardins. La porte s’ouvrit, sa curiosité s’alluma. Mais ce ne pouvait être que la petite des Pierron, Lydie, qui partait pour la fosse.
Un bruit sifflant de vapeur la fit se tourner. Elle ferma, se hâta de courir : l’eau bouillait et se répandait, éteignant le feu. Il ne restait plus de café, elle dut se contenter de passer l’eau sur le marc de la veille ; puis, elle sucra dans la cafetière, avec de la cassonade. Justement, son père et ses deux frères descendaient.
Germinal, Émile Zola (domaine public)
Considérez ces questions :
L’imparfait, l’un des temps passés en français, est généralement utilisé pour décrire des états et des actions habituelles dans le passé. L’imparfait peut être traduit en anglais d’au moins quatre manières différentes selon le contexte.
Ce temps s’appelle l’imparfait car il indique le plus souvent un aspect imperfectif (voir Verbes). Cela veut dire qu’il présente une situation au passé comme ayant une complexité interne ou sans début ou fin précis. Des exemples de contextes où on voit l’imparfait incluent :
Le radical de l’imparfait est la première personne du pluriel (nous) du présent, moins le -ons. Le radical de l’imparfait est régulier pour tous les verbes sauf être :
Les terminaison ajoutées au radical sont -ais, -ais, -ait, -ions, -iez et -aient. Notez que -ais, -ais, -ait et -aient se prononcent tous de la même manière.
Les verbes comme commencer qui ont une cédille à la fin du radical la perdent à la première et la deuxième personnes du pluriel (je commençais, nous commencions, vous commenciez). Le même principe s'applique aux verbes comme voyager qui ont ge à la fin du radical (je voyageais, nous voyagions, vous voyagiez).
La fonction principale de l’imparfait est d’indiquer l’aspect imperfectif, comme décrit dans l’introduction. Cet emploi met l’imparfait en contraste avec le passé composé.
Ce contraste est le plus visible dans la narration au passé, lorsque les deux temps se produisent souvent dans la même histoire. Raconter une histoire consiste à la fois à décrire un cadre (actions habituelles, atmosphère, lieux et personnes) et à raconter une intrigue ou une série d’événements, d’actions, de changements de sentiments ou de pensées. En général, toutes les histoires ont une intrigue bien définie des événements, le premier plan, et un arrière-plan de détails et de descriptions à l’appui.
Les adverbes suivants sont généralement associés à chacun des temps passés :
Généralement, lorsque des verbes comme être, avoir, pouvoir, vouloir et savoir sont dans une narration au passé, ils seront à l’imparfait, car ils décrivent très probablement un état ou une condition passé. Cependant, lorsque ces verbes (et d’autres verbes similaires) apparaissent au passé composé, c’est typiquement parce qu’ils indiquent un changement d’état ou un changement de condition. Comparez ces exemples :
Le passé composé est aussi généralement utilisé pour des activités qui ont duré un certain temps précis, avec un début et une fin défini. En revanche, l’imparfait est utilisé pour des durées indéfinies. Regardez ces exemples :
Mais en fin de compte, c’est l’ensemble du contexte qui détermine lequel de ces deux temps passés utiliser et non un adverbe donné. Par exemple, dans les phrases ci-dessous, la même expression adverbiale, un jour, est utilisée avec l’imparfait ou le passé composé selon le contexte.
L’imparfait est aussi utilisé pour suggérer une action dans des phrases commençant par si. Cette construction a un sens comme ‘How about…’ ou ‘What if…’.
Cette même construction peut aussi avoir le sens d’un souhait (‘If only…’). Cette structure peut ou non contenir l’adverbe seulement.
Notez que le point d’interrogation à la fin de la phrase indique une suggestion, et le point d’exclamation un souhait. En français parlé, cependant, il faut se fier au contexte et à l’intonation pour faire la distinction entre le souhait et la suggestion.
Il est possible de mettre le futur périphrastique (aller + infinitif) et le passé immédiat (venir de + infinitif) au passé en utilisant l’imparfait.