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Qu'est-ce que vous remarquez par rapport aux parties soulignées du texte suivant ?
Le métayer échangea un sourire étrange avec sa femme, puis il répondit qu’il n’en savait rien, que cela ne le regardait pas. Tout ce que Germain put apprendre, c’est que la jeune fille et l’enfant étaient allés du côté de Fourche. Il courut à Fourche : la veuve et ses amoureux n’étaient pas de retour, non plus que le père Léonard. La servante lui dit qu’une jeune fille et un enfant étaient venus le demander mais que, ne les connaissant pas, elle n’avait pas voulu les recevoir et leur avait conseillé d’aller à Mers...
Il s’enquit dans les maisons environnantes. On avait vu la bergère et l’enfant. Comme le petit était parti de Belair à l’improviste, sans toilette, avec sa blouse un peu déchirée et sa petite peau d’agneau sur le corps ; comme aussi la petite Marie était, pour cause, fort pauvrement vêtue en tout temps, on les avait pris pour des mendiants. On leur avait offert du pain ; la jeune fille en avait accepté un morceau pour l’enfant qui avait faim, puis elle était partie très vite avec lui et avait gagné les bois.
La Mare au diable, George Sand (domaine public)
Considérez ces questions :
Les principales formes verbales utilisées au passé de l’indicatif sont le passé composé, l’imparfait, et le plus-que-parfait. Comme le passé composé, le plus-que-parfait indique l’aspect perfectif. Cela veut dire qu’il présente une situation comme complète, avec un début et une fin (voir Verbes). Mais le plus-que-parfait indique en plus un sens antérieur. C’est-à-dire que l’action décrite par un verbe au plus-que-parfait est située avant un point de référence dans le passé (souvent indiqué par un autre verbe au passé composé dans la phrase.)
Dans une narration au passé, le point de référence est le moment qui nous intéresse — le moment des évènements importants de l’histoire. Si on veut mentionner quelque chose qui s’est passée avant ce moment, mais qui est pertinant à l’histoire, on utilise le plus-que-parfait.
Le plus-que-parfait se forme avec l’auxiliaire à l’imparfait suivi du participe passé du verbe. Le choix de l’auxiliaire, être ou avoir, est le même que pour le passé composé (voir Passé composé).
Plus-que-parfait = auxiliaire à l’imparfait + participe passé du verbe
Le participe passé doit parfois faire l’accord en genre et en nombre avec le sujet ou le complément direct. Les règles d’accord pour le plus-que-parfait sont les mêmes que celles pour le passé composé.
La négation se forme de la manière habituelle en plaçant ne … pas autour de l’auxiliaire : Je n’avais pas mangé, Je n’étais pas allé, etc.
Le sens antérieur du plus-que-parfait ne veut pas simplement dire qu’une action a précédé une autre action. Si la narration suit la chronologie d’une suite d’actions, on utilise le passé composé. Par exemple, dans la phrase ci-dessous, la perte de poids a précédé la reprise de poids, mais les deux actions forment la séquence de l’histoire.
Le plus-que-parfait est utilisé pour une action qui ne fait pas tout à fait partie de l’histoire, mais qui est pertinente aux évènements de l’histoire. Dans la phrase ci-dessous, le moment qui nous intéresse (le point de référence) est quand une personne a reçu une radiographie. Mais un évènement antérieur (17 fractures à la main) est pertinent car il a affecté les résultats de la radiographie.
Pour renforcer son sens antérieur, le plus-que-parfait est souvent, mais pas toujours, accompagné de l’adverbe déjà (ou de l’adverbe pas encore au négatif).
Le plus-que-parfait est également utilisé pour exprimer des regrets ou des désirs par rapport au passé, comme dans cet exemple :
Le plus-que-parfait est aussi couramment utilisé dans les phrases conditionnelles, avec le conséquent au conditionnel passé (voir Conditionnel). Par exemple :