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Qu'est-ce que vous remarquez par rapport aux parties soulignées du texte suivant ?
La procession mit longtemps à tourner ses splendeurs mobiles autour de l’église, laissant derrière elle un sillage d’ombre plus noire que celle qu’elle chassait devant ses flambeaux. Quand elle descendit dans la grande allée pour rentrer au chœur, Jeanne-Madelaine voulut se raidir et s’affermir contre la sensation que lui avait faite l’effroyable prêtre au capuchon, elle se détourna de trois quarts pour le revoir passer… Il repassa avec le cortège, muet, impassible dans sa pose de marbre, et le second regard qu’elle lui jeta enfonça dans son âme l’impression d’épouvante qu’y avait laissée le premier. Malgré la solennité de la cérémonie, malgré les chants de fête et les gerbes de lumière qui jaillissaient du chœur, le recueillement ou l’émotion des pensées édifiantes ne put rentrer dans l’âme troublée de Jeanne Le Hardouey. Au lieu de s’unir aux chants des fidèles ou de se réfugier dans une prière, elle cherchait par-dessus les épaules chaperonnées d’écarlate des confrères du Saint-Sacrement qui suivaient le dais et qui envahissaient le chœur, par-dessus les feux fumants de leurs cierges tors de cire jaune qui vibraient comme des feux de torches dans l’air ému par les voix, le prêtre inconnu, au capuchon noir, alors à genoux, près de l’officiant, sur les marches du maître-autel, toujours rigide comme la statue du Mépris de la vie taillée pour mettre sur un tombeau.
L'Ensorcelée, Jules Barbey d'Aurevilly (domaine public)
Considérez ces questions :
Une préposition établit une relation entre deux parties d’une phrase, le plus souvent des noms et des verbes. Cette relation peut être…
Une préposition a un argument externe (qui le précède typiquement) et un complément (qui le suit typiquement). Dans ce sens, une préposition est similaire à un verbe transitif, qui a un sujet et un complément direct.
L’argument externe peut être un nom (L’assiette est sur la table) ou un verbe (Elle oublie de fermer la porte). Le complément est généralement un nom (L’assiette est sur la table) ou un verbe (Elle oublie de fermer la porte), mais peut être autre chose (C’est quelque chose d’important).
Parfois, une préposition apporte un sens particulier à la phrase. Les phrases Il est devant le magasin et Il est derrière le magasin ont des sens contraires avec le seul changement de la préposition. Mais très souvent, la préposition a une fonction grammaticale plutôt qu’un sens, et on ne peut pas changer ce type de préposition sans rendre la phrase grammaticalement incorrecte. Dans ces cas, le choix de préposition est décidé par l’argument externe (par exemple, c’est toujours oublier de et non oublier à) ou par le complément (par exemple, on joue au basket mais on joue du piano). On appelle ces prépositions qui n’ont pas de sens particulier mais qui servent à introduire le complément de façon grammaticale des marqueurs.
La forme des prépositions est généralement invariable, avec quelques exceptions.
Les prépositions de et à font des formes amalgamées devant le et les :
Devant l’article défini avec la forme la ou l’, ces prépositions ne changent pas.
De s’élide devant une voyelle (d’avoir, d’Espagne). Jusque, qui doit être suivi d’une autre préposition (jusque chez lui, jusque dans la maison) ou parfois d’une expression de temps (jusque lundi), s’élide si le mot suivant commence par une voyelle (jusqu’à Paris, jusqu’en novembre, jusqu’ici).
Beaucoup de prépositions sont composées de plusieurs mots (y compris, à travers, quant à, de l’autre côté de, etc.). Si une préposition composée se termine par à ou de, elle est susceptible aux mêmes changements de forme que ces prépositions (quant aux, de l’autre côté du, loin d’, etc.)
Une grande variété de prépositions, y compris des prépositions composées de plusieurs mots, expriment des relations spatiales : sur, sous, devant, derrière, en haut de, en bas de, à gauche de, à droite de, entre, loin de, près de, etc. Ces prépositions peuvent parfois avoir un sens métaphorique en plus de leur sens spatial.
Le complément de chez peut faire référence aux maisons d’individus ainsi qu’à la boutique de quelqu’un. Lorsqu’il est appliqué à de plus grands groupes de personnes, telles que les nationalités, cela signifie « parmi » :
Ne confondez pas les prépositions sur ‘on’ et au-dessus de ‘above, on top of’. Ce dernier implique une séparation complète (au-dessus des nuages), alors que sur implique du contact (sur la table). Par contre, sous, au-dessous de, et en dessous de ‘under, below, underneath’ s'emploient de façon plutôt interchangeable (mais notez les différences avec le trait d'union).
Sur est également utilisé dans plusieurs expressions idiomatiques : un sur deux, tourner son attention sur quelque chose, sur le moment, sur invitation, etc. Sous est souvent traduit par ‘in’ dans des expressions telles que sous la pluie et sous le soleil.
Les prépositions par-dessus et par-dessous peuvent avoir plus ou moins le même sens respectivement qu'au-dessus de et au-dessous de (notez la différence avec de). Mais parfois, par-dessus et par-dessous suggèrent plutôt un mouvement :
Au-dessous, au-dessus, par-dessous, par-dessus, et en dessous peuvent s'employer sans complément (Ma belle-mère habite au-dessus). Dessous et dessus s'emploient aussi sans complément, et on peut ajouter les préfixes ci- et là- pour indiquer la proximité ou l'éloignement (Il y a un nom écrit ci-dessus).
Dessus et dessous sont aussi des noms qui désignent la surface supérieure ou inférieure d'une chose (Le dessous du bureau est couvert de graffitis).
Les lieux géographiques désignés par un nom propre (les continents, les pays, les états/régions/provinces, et les villes) suivent des règles particulières pour le choix de préposition. Il y a une série de prépositions pour dire qu’on est dans un lieu ou qu’on va vers un lieu, et une autre série pour dire qu’on vient d’un lieu.
Les états d’Amérique peuvent avoir les mêmes prépositions que les régions ou les provinces, mais on peut aussi dire dans le au lieu de au pour les états masculins (en Utah ou dans l’Utah) et de l’ pour les états qui commencent par une voyelle (d’Utah ou de l’Utah).
Il est généralement possible de savoir le genre d’un pays (ou d’une région, d’une province, d’un état, ou d’un continent) en regardant sa dernière lettre. Si le nom se termine par -e, le pays est féminin, avec les exceptions suivantes qui sont des pays masculins : le Bélize, le Cambodge, le Mexique, le Mozambique, le Suriname, le Zimbabwe. Si un pays se termine par une lettre autre que -e, c’est masculin. Tous les continents sont féminins sauf l’Antarctique.
Pour faire référence tout simplement à un lieu géographique, utilisez un déterminant plutôt qu’une préposition : J’aime la France; L’Asie est un grand continent. Les villes n’ont généralement pas d’article (J’adore Paris), avec quelques exceptions en France (le Havre, la Rochelle, le Mans) et dans d’autres pays (le Caire, le Cap, la Haye). Alors que les pays et les états/régions/provinces ont généralement un article, il y a certains pays qui font exception : Bahreïn, Djibouti, Israël, Monaco, et Oman. On dit donc J’adore Monaco, sans article.
Les îles, qu’elles soient des pays, des régions, des provinces, ou des états, présentent des complexités pour la présence de l’article et pour le choix de préposition. Certaines îles suivent le schéma typique : J’aime la Corse, Je suis en Corse. Mais d’autres îles, surtout celles qui sont petites (Jersey, Malte, Chypre) et/ou loin de France (Cuba, Hawaï, Madagascar, Tahiti, Terre-Neuve), n’ont pas d’article et prennent les mêmes prépositions que les villes : J’aime Hawaï, Je suis à Madagascar.
Quelques prépositions ont un sens spatial et un sens temporel. Vers signifie ‘toward’ dans un sens spatial et ‘around’ dans un sens temporel. Il ne faut pas le confondre avec envers, qui a un sens figuré.
Dans est toujours suivi d’un déterminant et peut avoir un sens spatial ou temporel. Au sens temporel, il fait référence à un moment futur.
En + espace de temps, par contre, indique la quantité de temps pour accomplir une action.
En est aussi utilisé devant les expressions de temps suivantes :
En n’est jamais suivi d’un déterminant. Si une expression de temps a un déterminant, utilisez la préposition dans (dans sa jeunesse, dans les prochains jours).
Les saisons sont marquées par en (en automne, en hiver, en été) ou par à (au printemps). À est aussi utilisé pour l’heure (à cinq heures et demie), les siècles (au dix-neuvième siècle), et les salutations temporelles (à demain, à ce soir).
De est utilisé dans quelques expressions temporelles : de nos jours, de mon temps.
Avant et après peuvent prendre un complément nominal ou verbal. Le complément verbal d’avant est à l’infinitif et reçoit le marqueur de : avant de + infinitif (‘before doing’). Le complément verbal d’après est à l’infinitif passé et n’a pas de marqueur : après avoir/être + participe passé (‘after doing, after having done’). Notez l’accord du participe passé dans les constructions passées avec être.
Pour situer un évènement dans le passé, utilisez il y a + espace de temps (‘ago’).
Pour parler de la durée d’une action, utilisez pendant (‘for’).
Si une action (ou une inaction, si le verbe est au négatif) a commencé dans le passé et continue jusqu’au présent, on peut utiliser depuis + espace de temps (‘for’) ou depuis + moment dans le passé où l’action a commencé (‘since’). Si le complément est une phrase subordonnée, utilisez depuis que.
Dans une question, depuis est généralement traduit par « how long » ou « since when ». Dans la plupart des cas, on répond à de telles questions soit par l’expression de la durée, soit par le point de départ.
On peut aussi exprimer la durée d’une action avec la construction il y a/ça fait/voilà + espace de temps + que + action, toujours utilisée en début de phrase.
On peut utiliser ces constructions à l'imparfait pour parler d’une action qui continuait jusqu’à un moment dans le passé :
Quelques verbes peuvent prendre un complément verbal (infinitif) sans préposition. C’est le cas du verbe aller au futur proche (je vais faire) ainsi que d’autres verbes comme vouloir (je veux faire), pouvoir (je peux faire), devoir (je dois faire), faire (je fais faire), et aimer (j’aime faire).
Mais avec la plupart des verbes, une préposition est nécessaire pour marquer un complément qui est un verbe à l’infinitif. Ce marqueur est typiquement à ou de, et le choix dépend du verbe qui précède la préposition.
Voici des exemples fréquents :
La plupart des expressions idiomatiques avec avoir nécessitent également de + infinitif :
Beaucoup de noms et d’adjectifs peuvent prendre un complément verbal à l’infinitif, qui est généralement marqué par la préposition de.
Cependant, les adjectifs et les noms sont suivis de la préposition à + infinitif pour indiquer un sens passif ou une fonction : cette eau est bonne à boire; ce livre est amusant à lire, c’est triste à voir, c’est difficile à dire, une machine à laver.
Quand un nom prend comme complément un autre nom, ce complément est marqué par de et n’a pas d’article. Dans cette construction, le complément modifie en quelque sorte le premier nom (quel type de cours ? un cours de français).
Si un pronom indéfini (quelqu’un, quelque chose, personne, rien) est modifié par un adjectif, l’adjectif est invariable et marqué par de.
Lorsqu’un verbe prend un complément nominal, le marqueur sur le complément dépend de son type. Les compléments d'objet direct n’ont pas de marqueur, et le marqueur des compléments d'objet indirect est généralement à.
Certains verbes peuvent avoir un complément d'objet indirect marqué par une autre préposition. Parfois, le choix de préposition change légèrement le sens du verbe.
La préposition à cause de est suivie d’un nom, alors que la conjonction parce que est suivie d’une phrase subordonnée.
Les prépositions avec, par, et sans peuvent prendre un complément nominal qui a un déterminant (si le nom est plutôt spécifique) ou qui n’a pas de déterminant (si le nom est plutôt générique).
Tout complément verbal d’une préposition doit être à l’infinitif (présent ou passé). La seule exception est la préposition en, qui peut prendre comme complément un participe présent.
Par est utilisé pour une distribution (500 € par mois), mais la vitesse est exprimée par le nombre de kilomètres à l’heure.
À peut indiquer la possession ou les caractéristiques :
De peut indiquer la possession (l’ami de Jean), la cause (mourir de faim), ou la manière (d’une façon aggressive).
Les moyens de locomotion prennent la préposition en si on entre dedans (en voiture, en avion, en train, en bus) et la préposition à si on se met dessus (à cheval, à vélo, à pied, à moto).
En est utilisé pour des états d’être (en colère) et plusieurs expressions figées : en route, en même temps, en train de…
On dit généralement dans la rue, dans l’avenue, mais sur la place, sur le boulevard, sur l’autoroute, sur le trottoir.